Rien ne se perd, tout se crée et se transforme.
Bienvenue à l'atelier
Antoine Lavoisier-Dumont
C’est ici que commence votre visite…
Chaque matin, c’est un véritable ballet qui s’opère dans le grand atelier de l’avenue Lavoisier, à Wavre. Rien ne se perd, tout se crée et se transforme. La farine devient pain, le sucre devient décor, le fruit devient confit et le croissant devient croustillant. Et même vous, qui terminez de vous réveiller en rêvant d’une douceur, arrivez devant le magasin, et repartez les yeux pétillants vers votre journée. Mais aujourd’hui, vous avez décroché un ticket d’or pour visiter les coulisses. Entrez…
Il est 7 heures, vous passez la petite porte avec le hublot dans le fond du magasin. Suivez la flèche sans vous tromper, sinon vous arriverez au bureau et il n’y a que des papiers ici. Pas très intéressant. « Pardon ! » vous dit un boulanger qui termine son travail, lui était là bien plus tôt. Vous entrez directement dans le coin « gâteaux ». Une belle façon de commencer la journée.
Plusieurs pâtissiers et pâtissières sont en train de découper, décorer, napper de délicieux gâteaux de toute forme. Dans un coin, quelqu’un épluche plusieurs caisses de pommes qui viendront garnir les tartes un peu plus tard. La radio en fond sonore vous rappelle que toute la Belgique se lève à cet instant. Pourtant, les personnes qui vous accueillent sont très en forme. Les plaques de gourmandises défilent devant vos yeux. Vous allez voir un peu plus loin.
Le chef pâtissier est penché dans un frigo. Tiens donc. Il est en train de décorer les gâteaux glacés, et pour qu’ils ne fondent pas, ils sont décorés directement dans un congélateur plat. D’un geste expert, il forme des plaques de meringues avant même que vous n'ayez terminé de les compter. Un peu de sucre coloré saupoudré, c’est toujours plus beau en couleurs.
Derrière vous, le bruit d’un chariot à roulettes attire votre attention. C’est le bol d’un robot mélangeur vraiment très grand. Vous pourriez y plonger la tête dedans en entier. Aussitôt, une poche à douille est remplie et le pâtissier décore la tarte au citron d’une magnifique meringue. Il en fera encore au moins 30 autres.
Tout le monde se déplace dans un ballet bien ordonné. Ils ont l’habitude. Quelqu’un est en train de répéter le même geste depuis près d’une heure et vous le regardez foncer les fonds de quiches une après l’autre jusqu’à n’en plus finir. Il est très concentré. À côté de lui, les tomates, oignons, brocolis et autres légumes frais sont découpés pour garnir les quiches une fois que les fonds seront cuits.
Une petite porte attire votre attention. Un peu en retrait, personne n’y rentre et personne n’en sort pour le moment. Une fois la porte passée, c’est le silence qui contraste avec l’atelier animé. Un pâtissier façonne la pâte et la prépare pour fabriquer maison de délicieux pains au chocolat, croissants, etc. Le grand rouleau mécanique l’aide dans sa tâche, impossible d’aplatir trois mètres de pâte à la main. Il dépose ensuite le rouleau pour y découper les triangles qui deviendront des croissants. C’est pour ça qu’ils sont si bons, ils sont entièrement réalisés maison.
Vous le laissez travailler, car le fond de l’atelier est devenu très animé. Les pétrins ont terminé de mélanger les grosses boules de pâte et les boulangers de la seconde équipe s’affairent à préparer les pains spéciaux. Et il y’en a sur la planche : aux graines, petits pains, sandwiches mous, baguettes. Peser la farine, la mélanger, ajouter la levure, l’eau, sans oublier le sel, travailler la pâte. Foi de boulangère c’est un travail qui demande muscle et motivation. Après une longue pousse, qui laisse au pain tout le temps dont il a besoin pour se former, la bonne odeur de cuisson envahit la pièce.
Un chariot de baguettes vient de sortir du grand four. Approchez-vous. Attention. C’est chaud. La chaleur qui s’en dégage a tôt fait de vous envelopper. Mais entendez-vous le pain qui chante à l’unisson. Plein de petits craquements successifs de tous ces longs pains qui refroidissent. Si si, écoutez bien.
« Un grand pain de campagne coupé, s’il vous plait. Celui qui vient de sortir du four. Merci ! Ah, et une quiche, tradition de la maison. »
Un visiteur emerveillé
La visite est bientôt terminée…
Alors ? C’était comment ? Vous avez maintenant envie de croquer un sandwich maison, repartir avec une tarte et un peu de glace pour le dessert. Une chose est sûre, après avoir vu tout ce travail, vos yeux sont émerveillés.
« Un grand pain de campagne coupé s’il vous plait. Celui qui vient de sortir du four. Merci ! Ah, et une quiche, tradition de la maison. »